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Le cabaret transformiste
L’art de devenir quelqu’un d’autre sur scène
Dans le monde du spectacle, les hommes se déguisent en femme depuis bien longtemps, que ce soit pour les remplacer, à l’origine, ou pour leur rendre hommage, notamment dans les cabarets transformistes de Paris. Le Paradis Latin vous en dit plus sur l’art scénique du transformisme, son histoire et ses origines.
Le théâtre antique, à l’origine du transformisme
Le transformisme est un art qui puise ses racines dans des temps anciens. Il désigne à l’origine le fait de jouer la comédie en incarnant le sexe opposé au sien. Dans la Grèce Antique, les femmes n’avaient en effet pas le droit de se produire au théâtre et de monter sur scène. Les hommes s’affublaient alors de masques, de perruques et de costumes pour faire illusion. Ces accessoires, qu’ils changeaient au cours de la représentation, leur permettaient aussi d’incarner plusieurs personnages dans une même pièce.
Les rôles des femmes étaient également joués par des hommes aux XVIe et XVIIe siècles, notamment dans le théâtre élisabéthain en Angleterre et le théâtre kabuki au Japon. Tous ces comédiens peuvent être considérés comme les prédécesseurs des transformistes actuels.
L’art du transformisme se développe en Italie avec la commedia dell’arte à partir du XVIe siècle. Ce genre théâtral repose en effet sur des personnages stéréotypés et rapidement identifiables grâce aux déguisements et à un jeu corporel exacerbé. Une autre particularité de la commedia dell’arte : pour la première fois, les rôles féminins sont interprétés par des femmes !
Autour du XIXe siècle, le transformisme s’exprime en Europe principalement dans les spectacles de mime en lien avec le cabaret burlesque, et plus spécifiquement à travers la pantomime britannique qui utilise le travestissement pour susciter le rire.
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Paris, scène majeure du cabaret transformiste
Le transformisme s’est considérablement développé dans la capitale française au cours du XXe siècle. En 1948, une enseigne ouvre ses portes rue des Martyrs et devient l’un des plus célèbres cabarets transformistes parisiens d’après-guerre. En 1956, un autre établissement transformiste est inauguré dans la même rue. Autour des années 1970, le transformisme s’épanouit également dans les boîtes de nuit comme le Palace.
Aujourd’hui, le transformisme désigne l’art de se métamorphoser face à un public, soit via des changements de costumes très rapides, soit en se produisant sur scène en étant travesti. Il fait appel à des savoir-faire en termes de déguisement, maquillage, chant, danse et mise en scène. Dans le cabaret transformiste, les artistes sont le plus souvent des hommes déguisés en une chanteuse ou femme célèbre (telles que Céline Dion, Dalida ou Lady Gaga) qu’ils parodient tout en lui rendant hommage. Ils diffèrent des drag-queen qui ne cherchent pas à imiter des célébrités et se créent volontairement un style exubérant qui leur est propre.
Un spectacle de cabaret entre tradition et modernité au Paradis Latin
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Avec ses 15 tableaux tour à tour poétiques, drôles ou sensuels et ses plus de 500 costumes, « L’Oiseau Paradis » multiplient subtilement les références et clins d’œil… notamment au cabaret transformiste !